Rafik Mankarios - TIC et enseignement d'une langue

Ouais, alors les tribulations de la fin de session commencent à se faire sentir. Si ce n'est pas le boulot (bulletins, réunions, corrections, activités parascolaires, parents désagréables, etc) c'est les blogues, les tps et la recherche infernale des documents pour le site web collectif!!

Stressé, moi? Jamais voyons! Je suis musiciens et les musiciens ne sont pas stressés. Donc moi, la musique me détend et me fait oublier les petits soucis de la vie. Par exemple, trouver un bassiste remplaçant à une heure de la répétition, c'est marrant! Ou encore se rendre compte que le prochain spectacle arrive à grands pas et que la chanteuse ne connaît pas encore ses paroles! Ou bien de recevoir un appel disant que le cd démo n'est jamais arrivé à destination et qu'on a dépassé la date limite pour les inscriptions au festival de jazz...

Mais assez parler de la vie en rose! J'ai contracté un virus sur mon ordi et j'ai toute la peine du monde à fureter Internet sans que ne m'apparaissent à tout moment des fenêtres publicitaires envahissantes. Ah oui, j'oubliais: mes documents Word ne s'ouvrent plus et j'en ignore la raison.

Mais bon, je suis entouré de gens qui m'aiment et je suis en santé. Je souhaite la paix dans le monde et l'amour dans le coeur des hommes. C'est tout ce qui compte. Tout le reste n'est que blague...euh blogue!

Il est très intéressant de constater qu'à peu de différence près, les méthodes dites «traditionnelles» rivalisent de près avec les méthodes actuelles. Les études récentes démontrent qu'il n'y a pas de différence significative chez les apprenants qui ont recours aux exercices phonétiques sur cassette et ceux qui utilisent des cédéroms et tutoriels plus complexes pour améliorer leur prononciation. Tous deux semblent progresser de façon semblable.

À mon avis (avec une petite touche d'ironie), une question bien simple s'impose: Avec le degré de complexité des tutoriels sur cd et la facilité visuelle et auditive qu'on propose à l'apprenant moderne, comment se fait-il qu'on n'arrive pas à un résultat fracassant, qui ravaleraient au simple rang de «tentatives» les méthodes traditionnelles? On peut maintenant à l'aide de toutes sortes d'astuces vidéo et audio arriver à stimuler les sens visuels et auditifs de l'apprenant en lui présentant des vidéos de positionnement de la bouche pour produire tel ou tel son, à stimuler son interaction avec l'ordinateur par toutes les ruses informatiques possibles: dessins animés, effets sonores, effets visuels, musique, tout ça avec un simple clic de souris. On s'attendrait alors à une révolution dans l'enseignement! Tout ce qu'un vieux professeur, dans sa pénible vie d'enseignant, aurait ôsé souhaiter se trouve maintenant au clic d'une souris!

Si ce pauvre professeur à l'imagination complètement essorée savait que tout ce qu'il avait pu imaginer des années auparavant se trouvait maintenant dans un simple cd rom, il s'attendrait à ce que les élèves modernes soient des apprenants extraordinaires. Hélas!

La comparaison est trop évidente: C'est l'équipe du Réal Madrid, le DreamTeam du foot, qui se fait donner une raclée par le club de foot amateur! C'est David et Goliath! C'est trop rigolo et je ne peux que me faire supporteur du plus modeste, du plus petit, du plus humble...vive les vieux professeurs et leurs cassettes!

Alors voilà,

Trouver des fonds d'écran fut très simple en utilisant Google. Les choisir fut plus difficile. Il fallait trouver des couleurs assez claires pour ne pas nuire à la lecture et éviter les motifs trop définis. J'ai donc opté pour les échantillons que j'ai fait parvenir au reste du groupe en pièce jointe dans le forum de discussion de Webct. Les quelques commentaires que j'ai reçus à ce sujet furent très positifs.

Moi qui croyais avoir trouvé le site interactif du siècle (voir message du blogue précédent), on m'a gentiment fait remarqué qu'une collection de sites de jeux ne serait pas suffisante à rehausser la qualité de notre site web collectif.

Pour cela donc, je me propose d'inclure les liens suivants à notre site web:

lien 1: article: La nécéssité du jeu dans l'apprentissage d'une langue seconde (à developper)

lien 2: élèves:Il y aurait des exercices de toutes sortes (révisions, tests, jeux, lectures, etc.) qui serviraient à rendre plus intéressante la leçon de français.

lien 3: professeurs: Il y aurait des préparations de cours et des idées d'exercices déjà préparées.

lien 4: index: Une liste de mots et de termes techniques (ainsi que leur définition) qui pourraient contribuer à l'utilisation des TIC en enseignement du français.

lien 5: témoignages: Lien qui rapporte les divers témoignages et marche à suivre des professeurs qui ont intégré les TIC dans l'enseignement du français dans leur classe.

lien 6: suggestions: Champ dans lequel les utilisateurs notent les améliorations que l'on pourrait éventuellement apporter à notre site.

Alors, il faut dire qu'il me fallait un bon coup de pied au...pour me mettre enfin a fureter Internet afin de dénicher quelques sites suceptibles d'intéresser mes élèves. L'apprentissage du français peut-il être amusant? Est-il possible d'utiliser l'ordinateur comme appât pour, sournoisement, y glisser quelques exercices de vocabulaire ou de conjugaison. Ou encore de captiver les petits monstres avec des lectures interactives, des exercices de phonétique, d'écoute ou de lecture? Peut-être même est-il possible de jouer à la grammaire?

-Jouer? Avez-vous dit: jouer?

-Si, si!

Mesdames et Messieurs permetter-moi de me présenter, je suis le docteur Solution. Ma spécialité est de berner les indomptables et de les faire croire qu'ils s'amusent. Pauvres insouciants! Il ne sauront jamais qu'ils se trompent, car ils sont bel et bien en train d'apprendre le français. Fini le professeur à l'âme torturée de désespoir qui se heurte constamment aux grimaces récalcitrantes de ses élèves, ces champions de la paresse intellectuelle. Fini les «Oups, j'ai pas mon cartable», ou encore les «Devoir? quel devoir?» Ces temps, je vous l'affirme, sont révolus.

Grâce à maintes heures sacrifiées en compagnie de ma bien-aimée Internet, je peux affirmer en toute quiétude que j'ai découvert le pot aux roses! Ouais, z'avez bien compris! Et que je m'en vante, pourquoi pas, hein? Quand je pense que j'aurais pu être en compagnie de mes potes en train de savourer un bon scotch dans un bar jazz, mais que je suis plutôt en train de balayer de ma souris les sites de conjugaison un samedi soir...je n'ai plus de vie!

Et vous croyez que je vais tout bonnement vous offrir mes bonnes adresses? Comme ça, sans la moindre hésitation? Des heures et des heures de préparations de cours à portée de main et vous croyez que je les céderai tout bêtement? Ah non! Faudra faire durer le suspense. Suite à venir...ouuuuuuhahahahaaaaaa!!!

Dans une société où règne la consommation sans retenue, il fait plaisir de constater qu'il y reste encore quelques âmes qui s'interrogent sur l'effet de cette consommation sur le bien-être mental de nos enfants. Il semblerait que les études et les statistiques qui font état de l'utilisation d'Internet commencent enfin à émerger. Nouveau-né de la grande famille des médias d'information et du divertissement, Internet commence à peine à dévoiler ses sombres secrets.

Personnellement j'ai toujours affirmé que la venue d'Internet était une plaie bien plus qu'un outil supplémentaire au service des hommes. Dans son article How Computers Make Our Kids Stupid, Sue Ferguson rapporte autant d'arguments qui soutiennent l'utilisation d'Internet que de ceux qui nous mettent en garde contre la trop grande dépendance de son utilisation. Pour ma part, je ne vois pas en quoi l'accès facile à l'information nous rendrait plus intelligent. Etre informé serait-il synonyme d'intelligence? C'est une illusion. J'ai l'impression bien contraire qu'une surcharge d'information nuit gravement au développement de l'esprit critique et de l'imagination. Il est certain qu'il est certes plus facile de taper le nom d'un pays sur Google pour avoir le nom de sa capitale, si c'est seulement le nom que l'on recherche. En ce cas, tout ce que l'on obtient est une simple information, et elle n'est en rien le fruit d'une recherche personnelle, ni d'un apprentissage.

Tableau pessimiste, mais l'homme est bien plus destructeur que bâtisseur. Faut-il le prouver? Partant de ce principe, il est clair à mon avis que la tendance Internet - livrée à elle même - nourrira les excès probables des parasites de la société...tout cela en tout anonymat. Réfléchissons un peu. Il est désormais possible de voir des viols et des crimes en direct. Cool non? On peut trouver des sites où l'on vous apprend à fabriquer des engins destructeurs, des sites où l'on calomnie ouvertement d'autres personnes, des sites où l'on véhicule des idées ténébreuses, etc. Mais il y a autant de sites sains, divertissants et informatifs me diriez-vous? Je répondrais que je condamne Internet seulement parce qu'il est un monde virtuel où TOUT est permis. Paradoxalement, aucune société ne permet TOUT! Voilà l'ironie!

Je ne pourrais donc jamais livrer mes élèves, mes étudiants ou mes enfants (si j'en avais) aux ravages de ce monde virtuel sans un redoublement de vigilance. Un enfant ou un adolescent bâtit son apprentissage par des expériences personnelles et engageantes et non par un simple brassage d'information. Clavarder sur MSN n'est pas communiquer, envoyer un bonhomme sourire par courriel n'est pas sourire authentiquement à cette personne, lire les futilités des sites webs n'engendrera pas un Molière ou un Einstein des temps modernes, etc. Malgré que je reconnais la force d'Internet pour l'accès à l'information, je demeure très sceptique quant à en faire un outil essentiel d'apprentissage.

Rafik

Bonjour à tous,

Je me réjouis de partager mon premier blogue avec vous. J'ai hâte de lire vos commentaires.